Jul. 21st, 2014

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Je viens de finir "Cornes", de Joe Hill.

Cornes-Joe-Hill

Joe Hill est mon écrivain préféré en ce moment. Il est l'auteur de l'excellente série comics en 6 tomes "Locke & Key" et le digne héritier de Stephen King, dont il est le fils.
"Cornes" est le premier roman que je lis de lui, et me confirme en seulement deux oeuvres que je vais adorer ce qu'il fait.
Parce que, des fois que ça ne serait pas explicite, j'ai adoré "Cornes".


A noter que "Cornes" a été adapté par Alexandre Aja en 2013, sous le titre "Horns"...avec Daniel Radcliffe dans le rôle titre !
Je n'ai pas vu le film : d'un côté, les cornes ont l'air d'aller très bien à Dan, MAIS.....Alexandre Aja, sérieusement les gens ? Le mec qui a fait "Piranha 3D" et "La Colline a des yeux" ? Au secours !



Bon, de quoi parle "Cornes" :
Quand un matin, Ignatus se réveille avec une gueule de bois et des cornes qui lui ont poussé sur le crâne, il pense que le chagrin causé par le meurtre de sa petite amie il y a un an, l'a rendu fou. Mais très vite il s'aperçoit que les cornes sont accompagnées de certains pouvoirs.
Des pouvoirs démoniaques, comme de faire avouer aux gens, sans qu'ils s'en rendent compte, tous leurs vilains petits secrets...



J'ai tellement de choses à DIRE sur ce livre !
- Déjà, je me tâte d'en poster la recommandation sur mytho_manie. Je vais expliquer pourquoi un peu plus loin, quand je détaillerais l'histoire.
- Ensuite, je m'attendais à une histoire de conte absurde mâtiné d'enquête plus ou moins policière, j'ai donc été totalement désarçonnée : il s'agit en fait, d'après wikipédia, de "dark fantasy", et je ne suis pas contre. Avec du thriller, du mysticisme et beaucoup de thématiques théologiques intéressantes.
- Et j'ai carrément craqué pour le style de l'auteur. Un côté très Stephen King des débuts, avec pour thème l'horreur dans le quotidien. Pas forcément dans le trash, mais surtout dans les être humains, qui sont tous un peu méchants. Même le héros. Il n'y a qu'un pas à faire pour devenir un monstre, mais c'est très difficile pour le lecteur de savoir....quand le pas est franchi. Chacun a ses propres limites.


Le roman est divisé en 4 parties : Enfer (avec des flash back du héros), Cherry (avec des flash back du héros avec sa petite amie), Le Réparateur (flash back du méchant), et L'Evangile selon Mick et Keith.
Et ce qui m'a étonné, c'est le nombre de flash back. Je m'attendais vraiment à un récit d'action. En fait, l'intrigue est très courte, finalement. Parfois, le roman est un peu lourd, aurait gagné à avoir moins de flash back et de pages. Mais ce n'est pas grave.
La petite amie n'a jamais la parole, ce que je trouve dommage, mais en même temps, ça s'explique narrativement, du fait qu'elle soit morte. Cependant, j'avais du mal avec les deux points de vues masculins centraux du romans (le héros et le méchant), parce que les deux parlaient de la jeune fille comme d'un objet, un dû, un bien.

C'est là, qu'à mon avis, Joe Hill se montre particulièrement intelligent : d'après moi, il nous montre ces deux comportements pour montrer qu'ils sont mauvais. Le héros finit par reconnaître qu'il a eu tort de considérer son couple comme partie intégrante de sa personne, et comme la somme de deux individus ayant leur existence propre; et le méchant...ben justement, c'est fascinant et TERRIFIANT, car le méchant est décrit comme une incarnation du "Nice guy" qui est gentil dans l'espoir de recevoir en échange. En interprétant chaque geste de la fille à l'extrême. Et Joe Hill montre à quel point c'est PSYCHOPATHE.


Je parlais plus haut de théologies, parce que le roman pose la question du rôle du Diable; j'aime bien l'idée développée dans le roman selon laquelle la femme était à l'image de Dieu, créatrice, et que c'était ce que Dieu craignait le plus. Que le Diable agissait, répondait aux prières, contrairement à Dieu.

Je trouve qu'il y a dans ce livre une portée féministe assez prégnante, même si ce n'est pas évident au premier abord, et que ce n'est pas non plus le point central du bouquin. ça m'a beaucoup plu, parce qu'il y avait une vraie réflexion derrière l'écriture.

Le discours va clairement à l'encontre des dogmes chrétiens, en insistant sur la nature intrinsèque du "péché" chez l'homme, de la nécessité de parfois y céder, de l'importance du Diable dans la gestion des désirs, de l'abandon de Dieu et la présence du Diable...

Bref, je vais m'arrêter là, parce que je suis enthousiaste, donc je vais me mélanger les pinceaux.


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