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International Femslash Day
Watamote - Tomoko/Yû
L'oreiller était à la fois ferme et juste ce qu'il faut de mollesse pour pouvoir y fourrer le nez avec délice. Il avait une odeur
agréable, un parfum familier, rassurant, qui fit sourire Tomoko. Elle frotta sa joue contre le tissu doux et émit un petit bruit de contentement par le nez. C'était le meilleur oreiller sur lequel elle avait jamais dormi !
agréable, un parfum familier, rassurant, qui fit sourire Tomoko. Elle frotta sa joue contre le tissu doux et émit un petit bruit de contentement par le nez. C'était le meilleur oreiller sur lequel elle avait jamais dormi !
Une voix au dessus de sa tête l'appela "Mokkochi". Et puisqu'il n'y avait qu'une seule personne au monde qui l'appelait ainsi, Tomoko ouvrit les yeux.
Devant son nez. Un téton durci sous le tissus blanc d'un t-shirt de pyjama.
"Mokkochi", répéta la voix encore ensommeillée - et légèrement teintée de lascivité, enfin, du moins, de ce que Tomoko croyait percevoir - de sa meilleure amie.
Tomoko, dont les doigts s'apprêtaient à pincer le petit bouton dressé, se figea et releva lentement la tête.
Yû se frotta les paupières d'une main, le visage charmant même sans maquillage, ses cheveux blonds légèrement ébouriffés faisant naître en Tomoko des scénarios obscènes dans lesquels elles se roulaient toutes les deux dans le futon pour se toucher à des endroits qu'elle n'osait pas imaginer.
Elle quitta à regret le confort moelleux de la poitrine de son amie et rampa jusqu'à son oreiller. Les deux futons étaient collés l'un à l'autre, ainsi Tomoko pouvait facilement expliquer sa présence en disant qu'elle avait bougé en dormant.
Mais Yû ne posa pas de questions. Elle lui sourit comme d'habitude et dit :
- Bonjour Mokkochi !
Et Tomoko ravala la boule qui se formait dans sa gorge, ainsi que l'envie de la prendre dans ses bras.
Supernatural - Jody/Donna
Jody avait beau dire que ce n'était pas une soirée entre copines, Donna trouvait que ça en avait tout l'air. Elle avait apporté les chips, le pop-corn, et l'autre s'était contenté de grogner son mécontentement.
Donna était aux anges.
Alors elles s'étaient installées dans le canapé, devant la télé, et Jody avait mis le film dont elles avaient parlé. Donna n'aurait jamais pensé que Jody était branchée cinéma, mais c'était une agréable surprise.
Jody n'était pas très bavarde sur ses passes-temps, ses passions, ses hobbies. Elle était si sérieuse parfois que Donna s'en voulait de la pousser dans ses retranchements. Une personnalité aussi dure devait cacher bien des souffrances.
Et pourtant, Jody savait rire. Ce n'était pas facile, mais Donna pouvait la faire sourire, en faisant un effort. Elle aimait cette ouverture chez Jody, quand celle-ci arrivait à se détendre un peu, comme ce soir devant cette comédie débile. Donna en vient même à ne plus suivre du tout ce qui se passe à l'écran, uniquement préoccupée par les réactions de Jody, par la régularité avec laquelle elle pioche dans le saladier par exemple, alors qu'elle était si timide à le faire au début; à la crispation au coin de sa bouche, comme pour réfréner l'expression d'un amusement qui de toute façon transparaissait dans son regard et les rares remarques qu'elle se permettait.
Donna faisait la conversation pour deux. Elle devait être un peu saoulante, mais Jody ne lui disait jamais de se taire. Alors elle continuait de commenter les acteurs, les rebondissements, les situations...elle parlait quasiment sans discontinuer, comme si un moment de silence risquait de l'aspirer dans des ténèbres qu'elle refusait de regarder.
La maison était bien tranquille sans Alex. Donna était tellement excitée à l'idée de cette soirée qu'elle n'avait même pas demandé pourquoi la jeune fille était absente.
"Elle et Claire sont partie à la Chasse.", répondit Jody gravement, sans quitter l'écran des yeux.
Soudain, Donna comprit pourquoi elle avait été invitée. Jody était inquiète, elle avait juste besoin de compagnie. Ce n'était pas parce qu'elle voulait passer du temps avec elle.
Un peu décevant - Donna pensait avoir réussi à gagner une place privilégiée. Toutefois elle refoula ce sentiment et s'empara de la télécommande avec une bonne humeur feinte.
- Sortons !
- Quoi ? Non non, je reste ici. Si jamais Alex appelait...
- Elle a ton numéro de portable, non ? Sortons. Je t'invite au restau. Ca ne sert à rien de rester ici à se morfondre en regardant un film pourri...
- Mais je ne me morfonds pas avec toi !, protesta brusquement la brunette.
Donna se figea. Elle lui lança un regard surpris et Jody détourna les yeux, marmonnant dans sa barbe "Et Un flic à la maternelle n'est pas si pourri que ça !".
Donna lui prit le bras.
- La vie est à nouuuuus !, s'exclama-t-elle d'un ton joyeux qui n'arrivait pas à atténuer le rouge de ses joues.
Puella Magi Madoka Magica - Homura/Madoka
Le sang ne la dérange même plus. Elle en a tellement vu que cela l'étonne toujours quand quelqu'un autour d'elle se coupe et en fait toute une histoire.
Ces douleurs physiques ne sont rien.
Elle est devenue tellement forte que plus rien ne la touche. Lorsqu'elle se bat, les attaques l'effleurent à peine. Elle ne se laissera pas effacer comme les autres, ou devenir un monstre par désespoir. Elle continue ainsi de combattre pour la cause qu'elle souhaite défendre.
Le sang ne la dérange plus. Elle en a tellement fait couler...
Cette nuit-là, elle rêve. Son corps est brûlant et moite, elle sait qu'elle est en train de dormir mais elle n'arrive pas à se persuader de se réveiller. Elle sent des mains sur elle et devine plus qu'elle ne sait à qui elles appartiennent.
Elle imagine la voix de Madoka, mais son esprit n'est que fièvre, embrouillée de parasites. Elle tend les lèvres et embrasse l'air; celui-ci est si chaud qu'il a presque une consistance, le baiser est doux comme une promesse d'amour. Elle murmure son prénom dans l'obscurité de ses pensées les plus secrètes, qui se mêlent.
Ses cuisses sont humides et elle veut être touchée. Son désir s'exauce quand les mains dont elle rêve s'introduisent sous son pyjama, caressent sa peau nue, sa peau embrasée. Elle écarte les jambes en gémissant sans honte et chuchote des prières, elle qui ne croit en rien sauf elle-même.
Elle se crispe et s'agrippe au corps contre le sien, hoquette de plaisir, refusant toujours d'ouvrir les yeux. Elle étouffe, mais ce n'est pas grave, elle peut le supporter. Elle peut tout supporter pour ces moments éphémères où Madoka la regarde, et peut-être l'embrasse - c'est une possibilité. Peut-être va même plus loin.
Ses paupières s'ouvrent brutalement face à l'absurdité d'une telle pensée. Elle sait déjà. Tout. Tout ce qui va se passer, qui s'est passé.
Elle est seule.
Elle se redresse dans son lit et contemple le carnage entre ses jambes. Le sang noirâtre souille ses habits de nuit, les draps.
La surprise se le dispute à l'incompréhension sur son visage à l'expression de plus en plus figée au fil des retours en arrière. Elle change, son corps devient plus résistant, plus solide.
Un signe de changement...mais vers quel avenir ?
no subject
Comment se passe ton stage ?
no subject
no subject
no subject