Désolée, c'est très fluffy, mais à force, tu me connais XD
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- Psst.
Picarel cilla, surpris, puis, n'entendant rien de plus, retourna à l'écran de sa liseuse. Il avait baissé la luminosité de l'écran au maximum pour ne pas déranger les autres, ce qui l'obligeait à plisser les yeux très fort pour pouvoir distinguer les lettres. Certainement une des idées les plus stupides qu'il avait eues, puisqu'il savait très bien qu'il allait se retrouver avec une migraine gigantesque avant de finir son chapitre. Mais rien ne pouvait le tenir à l'écart d'une nouvelle étude sur les alignements de menhirs de Carnac, pas même la menace d'un pic à glace lui perçant le crâne.
- Psst. Jean.
Ah. Il avait bien entendu. Quelqu'un essayant d'attirer son attention. La lumière devait être trop forte, après tout. Il eut un geste pour éteindre sa liseuse, mais avant qu'il ait pu, la voix reprit dans l'obscurité.
- Laisse ton truc.
Qu'est-ce que cela voulait dire sur leur petit groupe si la brusquerie des paroles ne lui permettait même pas de savoir de qui il s'agissait ? Il pouvait rayer Virgil de la liste, et probablement Vanny. Ce qui laissait... trop de monde. Il posa sa liseuse écran vers le bas, sur son sac de couchage pour ne pas le rayer, et se tourna dans la direction de la voix. Maintenant qu'il n'avait plus la lumière dans les yeux, c'était un peu plus simple de distinguer une forme sombre sur sa droite. Il fouilla dans sa mémoire pour tenter de se rappeler qui se trouvait là. Vu son format, ça ne pouvait pas être Clarence, ni Virgil, ni Nora. Mais ça ne l'aidait pas beaucoup.
- Me regarde pas comme ça, grogna la voix.
Ah. Maintenant, il savait. Il se rapprocha légèrement, autant que possible quand la moitié inférieure de son corps était prise dans un sac de couchage, et chuchota :
- Comment puis-je te regarder dans le noir ? Je ne suis pas un robot.
Dans l'obscurité, Jean-Marie émit un reniflement moqueur. Mais Picarel ne l'entendit pas bouger et lui tourner le dos, il n'était donc pas particulièrement froissé par sa réponse. Tant mieux. Picarel n'aurait pas aimé le vexer ; leur relation était encore naissante, il ne voulait pas tout gâcher immédiatement.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il après quelques secondes.
Jean-Marie roula sur le dos, du moins il le supposait.
- C'est quoi, ça, là-haut ?
Il pointa quelque chose, probablement le ciel. Picarel se retint de lui demander s'il l'avait vraiment dérangé dans sa lecture pour une question d'astronomie. Mais il n'était pas stupide, il savait reconnaître une branche d'olivier quand il en recevait une. Aussi se tourna-t-il lui aussi et scruta l'obscurité au-dessus d'eux.
- Lesquelles ?
- Le W, là-haut, au-dessus de nous.
Picarel rajusta ses lunettes, examina la voûte céleste.
- C'est Cassiopée.
- Cassiopée ? C'est quoi ce nom ?
Picarel se retint de rouler des yeux, même si Jean-Marie ne l'aurait de toute façon pas vu. Mais ce n'était pas poli. Il devait faire un effort. Il se lança dans l'histoire de Cassiopée, à voix basse pour ne pas déranger les autres qui dormaient déjà certainement. A côté de lui, Jean-Marie était silencieux. Peut-être se demandait-il pourquoi il l'avait lancé sur une légende stupide. Picarel trouvait l'histoire fascinante, mais il n'était pas forcément le meilleur juge...
- Et celle-là, c'est quoi alors ?
Picarel sursauta. Il s'était vraiment attendu à ce que Jean-Marie se soit endormi à force de l'écouter. Il se rapprocha pour mieux suivre le geste.
- Ca, c'est Orion, le chasseur.
- Et c'est quoi son histoire ?
Picarel essaya de ne pas lire une note d'intérêt dans sa voix, mais il ne l'avait pas imaginée. De toute façon, il savait que ce n'était pas son genre. Si Jean-Marie lui posait la question, c'était qu'il voulait qu'il lui raconte. Et Picarel était très content de partager toutes les histoires qu'il voulait. Avec un sourire, il commença à raconter.
Dans le noir
Date: 2024-02-22 10:48 pm (UTC)**
- Psst.
Picarel cilla, surpris, puis, n'entendant rien de plus, retourna à l'écran de sa liseuse. Il avait baissé la luminosité de l'écran au maximum pour ne pas déranger les autres, ce qui l'obligeait à plisser les yeux très fort pour pouvoir distinguer les lettres. Certainement une des idées les plus stupides qu'il avait eues, puisqu'il savait très bien qu'il allait se retrouver avec une migraine gigantesque avant de finir son chapitre. Mais rien ne pouvait le tenir à l'écart d'une nouvelle étude sur les alignements de menhirs de Carnac, pas même la menace d'un pic à glace lui perçant le crâne.
- Psst. Jean.
Ah. Il avait bien entendu. Quelqu'un essayant d'attirer son attention. La lumière devait être trop forte, après tout. Il eut un geste pour éteindre sa liseuse, mais avant qu'il ait pu, la voix reprit dans l'obscurité.
- Laisse ton truc.
Qu'est-ce que cela voulait dire sur leur petit groupe si la brusquerie des paroles ne lui permettait même pas de savoir de qui il s'agissait ? Il pouvait rayer Virgil de la liste, et probablement Vanny. Ce qui laissait... trop de monde. Il posa sa liseuse écran vers le bas, sur son sac de couchage pour ne pas le rayer, et se tourna dans la direction de la voix. Maintenant qu'il n'avait plus la lumière dans les yeux, c'était un peu plus simple de distinguer une forme sombre sur sa droite. Il fouilla dans sa mémoire pour tenter de se rappeler qui se trouvait là. Vu son format, ça ne pouvait pas être Clarence, ni Virgil, ni Nora. Mais ça ne l'aidait pas beaucoup.
- Me regarde pas comme ça, grogna la voix.
Ah. Maintenant, il savait. Il se rapprocha légèrement, autant que possible quand la moitié inférieure de son corps était prise dans un sac de couchage, et chuchota :
- Comment puis-je te regarder dans le noir ? Je ne suis pas un robot.
Dans l'obscurité, Jean-Marie émit un reniflement moqueur. Mais Picarel ne l'entendit pas bouger et lui tourner le dos, il n'était donc pas particulièrement froissé par sa réponse. Tant mieux. Picarel n'aurait pas aimé le vexer ; leur relation était encore naissante, il ne voulait pas tout gâcher immédiatement.
- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il après quelques secondes.
Jean-Marie roula sur le dos, du moins il le supposait.
- C'est quoi, ça, là-haut ?
Il pointa quelque chose, probablement le ciel. Picarel se retint de lui demander s'il l'avait vraiment dérangé dans sa lecture pour une question d'astronomie. Mais il n'était pas stupide, il savait reconnaître une branche d'olivier quand il en recevait une. Aussi se tourna-t-il lui aussi et scruta l'obscurité au-dessus d'eux.
- Lesquelles ?
- Le W, là-haut, au-dessus de nous.
Picarel rajusta ses lunettes, examina la voûte céleste.
- C'est Cassiopée.
- Cassiopée ? C'est quoi ce nom ?
Picarel se retint de rouler des yeux, même si Jean-Marie ne l'aurait de toute façon pas vu. Mais ce n'était pas poli. Il devait faire un effort. Il se lança dans l'histoire de Cassiopée, à voix basse pour ne pas déranger les autres qui dormaient déjà certainement. A côté de lui, Jean-Marie était silencieux. Peut-être se demandait-il pourquoi il l'avait lancé sur une légende stupide. Picarel trouvait l'histoire fascinante, mais il n'était pas forcément le meilleur juge...
- Et celle-là, c'est quoi alors ?
Picarel sursauta. Il s'était vraiment attendu à ce que Jean-Marie se soit endormi à force de l'écouter. Il se rapprocha pour mieux suivre le geste.
- Ca, c'est Orion, le chasseur.
- Et c'est quoi son histoire ?
Picarel essaya de ne pas lire une note d'intérêt dans sa voix, mais il ne l'avait pas imaginée. De toute façon, il savait que ce n'était pas son genre. Si Jean-Marie lui posait la question, c'était qu'il voulait qu'il lui raconte. Et Picarel était très content de partager toutes les histoires qu'il voulait. Avec un sourire, il commença à raconter.